Absence d'entreprises américaines en matière d'investissement en Afrique, selon Lopes

À la veille du Sommet Afrique-États-Unis qui se tiendra à Washington D.C., cette semaine, M. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) a souligné que l'Afrique attire d'importants investissements des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et d'autres économies en développement; il est ainsi temps pour les entreprises américaines de se réveiller et de participer au climat d'investissements déjà très dynamique et prometteur en Afrique.

Le Sommet se déroule dans un contexte où l'Afrique est reconnue de façon générale, comme un marché dynamique avec une classe moyenne en pleine expansion. En outre, il y a une prise de conscience croissante parmi les dirigeants et les peuples africains sur la transformation économique comme étant un impératif pour le continent de connaître une croissance soutenue et favoriser un développement inclusif.

Pourtant, selon Lopes, qui prendra part à cet évènement, les donateurs traditionnels, les partenaires commerciaux et les investisseurs de l'Afrique tels que les USA, le Japon et les économies européennes semblent prendre un peu de recul.

En termes de stock de capital sur l'investissement avec l'Afrique, les États-Unis occupent une place prisée, dit-il, mais met en garde que le type d'investissement ciblé et les tendances qui changent ne leur sont pas très favorables.

Il fait savoir que le Sommet de Washington devrait jouer un rôle essentiel dans les débats sur les mesures à entreprendre pour convaincre les entreprises américaines que l'Afrique entre dans une phase très différente de sa situation économique et que celles-ci devraient en faire partie.

Dans le cadre de la participation de l'Afrique au Sommet, le CEA a préparé une Note d'information poignante sur le thème: «Marchés pionniers en Afrique - Un monde d'opportunités mais des perceptions erronées», en collaboration avec la Commission de l'Union africaine (CUA) et la Banque africaine de développement (BAD), qui identifie les opportunités d'investissement en Afrique, corrige les préjugés au sujet de l'environnement des affaires sur le continent et suggère des domaines d'intérêt général pour un futur partenariat entre l'Afrique et les États-Unis d'Amérique.

La présentation récente positive de l'Afrique comme étant un continent en essor, provient en partie des changements socio-économiques rapides et des améliorations en matière de gouvernance réalisés. Cependant, plus important encore, il reflète le fait que des informations limitées et les préjugés sur l'Afrique ne correspondent pas à la réalité, comme l'affirme la Note d'information. Il décrit plusieurs changements clés, et des politiques et réformes délibérées, visant au renforcement des institutions et améliorations de l'environnement des affaires.

La note d'information souligne l'importance d'un message: que le commerce et l'investissement en Afrique continueront de croître et que les États-Unis peuvent saisir l'occasion, et propose qu'un avenir mutuellement bénéfique est possible si les partenariats Afrique-États-Unis se concentrent sur les zones à forte valeur ajoutée, y compris: les investissements; l'éducation; et la science, la technologie et l'innovation.

Et, il existe des avantages à la relation existante. Par exemple, selon un Livre blanc supplémentaire, dont le thème: Comment AGOA 02:00 pourrait être différent: soulignant la position de l'Afrique dans le processus d'examen de la Loi sur la croissance et les possibilités en Afrique (AGOA) préparé par la CEA et la CUA pour ledit Sommet; plus de 300 000 emplois ont été créés dans le cadre de l'AGOA; cette opportunité a accru l'accès des femmes au travail.

En outre, selon Lopes, des exemples de transformation ne manquent pas. L'Île Maurice a le meilleur marché financier en termes de performances, l'Éthiopie a fait des progrès énormes en termes d'industrialisation, le Nigéria a augmenté sa productivité agricole et le Maroc a su maîtriser la chaîne de valeur et intègre ses services et sa capacité industrielle. Il dit que les pays ont différents atouts selon le point d'entrée dont nous parlons.

SOURCE Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique